Temptation of Midnight
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Message  Sylphide Dim 30 Mar - 2:02

Petite histoire du soir, mélangeant réalité et imagination.

Sept heures vingt. Sept heures... vingt. Je relis encore le cadran rouge de l'horloge qui m'avait tiré d'une paix trop courte. Un mélange de brouillard et de maux, accompagné de l'avant-goût d'un malaise psychologique viennent carresser mon réveil. Puis en cinq secondes tout se joue: mère m'agresse, je crie, je sens le froid parcourir mon corps amolli à la suite du mouvement courageux de mon bras: la couverture est à mes côtés, et je suis assise. Il n'y a personne et le silence règne pour les trois secondes qui permettent à mon corps une telle poussée d'adrenaline et je me retrouve une brosse à la main et ma bouche s'emplit de substance. Tout se passe vite ensuite: énervement suite à la perte d'un pantalon, nouage de chaussures qui me font déjà mal, recherche de musique. Et la porte claque, je respire l'oxygène polluée du frais matin qui plane sur la ville.
Je m'élance. Ce trajet est le souffle des derniers rêves, des révoles intérieures, avant la longue peine. Le son manipule mes pas et mes pensées. Trop court surment, comme le sont mes nuits. Et doucement j'approche la prison. Elle se dresse fièrement, je dois monter afin de l'atteindre: c'est une montée d'humiliation. Une contrainte, une obligation,... Je ne considère pourtant pas mon ressentiment pour causes inutiles et stupides, mais en y pensant, les connes personnes ne se plaignant de rien (ou du moins du côté positif finalement) doivent être aussi en parfait accord avec eux-même que moi. Que dois-je faire alors, comment penser? Je coupe le son, formalité oblige. Il y a des jours où je tombe si loin dans ma rêverie au point d'oublier que cette musique ne fait pas partie du monde qui m'entoure, mais au final il redevient juste le produit que deux petits écouteurs produisent. J'attends et je redoute le jour où, consciemment, je ne couperai pas le son, je n'enlèverai pas ces écouteurs une fois arrivée en haut de la colline. Ce jour-là, je sais que je n'aurai plus rien à perdre.
Sylphide
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